[Mariage du Chef de maison]

Je ne pensais pas que ma tête ainsi posée sur l'épaule d'Eamon lui donnerait une excuse à notre départ et pourtant il ne lui fallut que quelques secondes pour transformer l'ennuie qui m'enveloppait en une douce euphorie. En seulement quelques minutes, je me retrouvais debout à me diriger vers la sortie tentant de cacher avec plus ou moins de réussite le fou rire qui ne demandait qu'à sortir, par une tête de petite malade. Je comprenais alors que jamais mon prince ne me laisserait tomber. Bien que j'en avais déjà la certitude, cette réaction à laquelle je ne m'attendais pas me conforta dans mon idée.
Mes boucles brunes étaient plongés dans le cou de mon prince, c'était la seule solution que j'avais trouvé sur l'instant pour dissimuler l'arrondi de mes joues qui présageaient de mon sourire en l'instant. Hors, il est évident qu'une malade n'a pas le coeur à sourire. Il m'était insupportable de penser que par mon manque de sérieux dans la comédie que nous jouions, Eamon devrait subir le courroux de sa mère si elle avait remarqué notre supercherie.

Le trajet jusqu'au parvis de l'église me parut extrêmement long et pourtant lové dans les bras d'Eamon j'avais le sentiment que rien ne pouvait m'arriver. Aussi lorsque nos pieds se posèrent sur le parvis je me sentais enfin délivrée et laissai mon fou rire éclater. Eamon c'était alors empressé d'aller chercher notre monture sous mon regard bienveillant. Je jetais de temps à autre un regard derrière moi, non par peur que Azzera ou Gil reviennent nous chercher, mais parce que je tenais vraiment à m'enfuir ainsi avec Eamon. Comme toutes les petites filles de mon âge je rêvais d'être princesse et se rêve était en passe de se réaliser, si tant est que nous arrivions à partir avant d'être repris. Je m'imaginais déjà enlevée par mon fougueux chevalier m'emmenant dans son domaine à dos de son magnifique destrier. Bon certes le chevalier en l'occurrence n'était qu'un garçon de neuf ans et le fidèle destrier un âne mais aucun de ces détails ne terniraient l'image féerique que j'avais de cette situation.

Venez, ma Princesse... vostre fier destrier nous ramène en nostre demeure mimizanaise !

Je montais mes mains devant ma bouche et pouffais de rire. Mon prince avait fière allure mais son étalon manquait quelque peu de noblesse. Je me hissais sur notre Zeb et me tournais vers Eamon,, je le fixais tendrement et je ne sus pourquoi une irrémédiable attirance me poussa à faire quelque chose que j'espérais ne jamais regretter. J'effleurais alors d'un rapide baiser ses lèvres et bien vite je sentis mes joues s'empourpraient, je repris donc ma posture de base et fixait la route devant nous.
Eamon se contenta de me serrer contre lui et déjà nous fûmes partit.

Je gravais dans ma mémoire chaque instant de cette folle aventure, car je savais qu'elle resterait à jamais l'un de mes plus beaux souvenir. Bien que ce n'était pas la première bêtise que nous faisions elle était celle qui en mon sens nous avait réellement unis. Les cheveux au vent je ne prêtais plus aucune attention à ce qui nous entourait, je me sentais la princesse que j'avais toujours voulu être et j'espérais que jamais ça ne cessa.

Elle prit donc place au premier rang, celui réservé à la famille comme elle était quand même la nièce de la mariée. Elle invita le vicomte Isidore à côté d'elle, il l'avait accompagné c'était la moindre des choses. Puis la mariée arriva, elle lui fallut attendre qu'elle soit à la hauteur du futur époux pour la voir correctement. Magnifique, elle était vraiment très belle, il avait de la chance le futur marié, cela s'annonçait très bien.

Puis on vient à réciter le crédo, Pandorha prit donc sa plus belle voix et le récita.

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des Enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l’heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé pour enseigner la Sagesse
Et les lois divines de l’Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Marie et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C’est ainsi ou après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil ou l’attendait Aristote à la droite de Très-Haut

Je crois en l’Action Divine
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine unie et indivisible
En la Communion des Saints
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle

Amen

Elle sourit au vicomte prêt d'elle et pensa que son mari lui manquait énormément, heureusement que son ami avait accepté de venir avec elle, ça lui faisait plaisir de ne pas être seule, entourer de lui et de son intendant, la blonde était bien.

Elle avait discrètement regardé chaque convive entrer dans l'église, elle reconnaissait bien sur les orléanais, elle les saluait d'un sourire, sinon les autres étaient inconnus au bataillon, quoi que son œil fut attiré par une silhouette elle ne va pas dire familière mais déjà croisée lors de joutes, un homme dont elle se rappelait la danse de victoire, et oui parfois des détails vous marquent plus que d'autres. Elle laisse ses idées vagabonder, étrange de se retrouver à un mariage sans cavalier, elle s'était habituée lors des derniers à la présence du seigneur d'Arrou, aujourd'hui absent, un sourire léger étire ses lèvres, un léger mouvement de tête pour chasser ses idées grises, ce n'est point le jour d'ailleurs la mariée faisait son entrée, resplendissante. Le silence se fit. On pouvait lire le bonheur sur les visages des deux futurs.

La cérémonie débuta, elle se concentra sur son déroulement et c'est avec une certaine ferveur qu'elle récita son credo à l'unisson avec l'assemblée.


Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant
Créateur du Ciel et de la Terre
Des Enfers et du Paradis
Juge de notre âme à l’heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète
Le fils de Nicomaque et de Phaetis
Envoyé pour enseigner la Sagesse
Et les lois divines de l’Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos
Né de Marie et de Giosep
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis
C’est ainsi ou après avoir souffert sous Ponce
Il est mort dans le martyr pour nous sauver
Il a rejoint le Soleil ou l’attendait Aristote à la droite de Très-Haut

Je crois en l’Action Divine
En la Sainte Église Aristotélicienne Romaine unie et indivisible
En la Communion des Saints
En la rémission des péchés
En la Vie Éternelle

Amen

[Les dix minutes les plus pénible d’Adela oui oui au moins]

Elle lui rendit son accolade (à Azzera ne ratons rien) puis regarda la noblesse débordante de vice. A se pavaner devant le couple. Sans doute certains les connaissait de nom, d’autre de la famille éloignée peut être mais nombreux ne devait être la que pour se montrer. Autant dire que oui elle n’aimait pas les mariages, ni les cérémonies, qu’on lui reproche son mariage intime la faisait bien rire elle n’avait au moins point eu à devoir supporter tout ces regards mielleux qui ne cherchait que la renommer. Tu sais c’est souvent ainsi mais ignore les. Et de rire avec son ancienne sœur d’arme lui fit un bien fou. Puis de saluer l’époux et le fils qui lui inspira sympathie.

Ravie de vous revoir Messire Gil bien que notre rencontre n’eut été fugace. Quant au jeu Eamon il était bien jeune à l’époque mais quel beau fils fait-il à présent. Tu dois être fier Azz. Elle salua la jeune Roanne amicalement et s’excusa de devoir aller rejoindre la marier.

[Tadam]

Et la brune entendit déjà la voix du curé résonnait dans la sainte bâtisse. Voix non inconnue qui prit toute possession du lieu. Au fur et à mesure qu’elle avançait elle cherche la propriétaire de ladite voix et reconnue Kevin au moment même où elle l’aperçut devant le couple. Hum visage connue dans une mer d’inconnu la journée s’améliorait. Elle lui sourit et c’est donc silencieusement qu’elle vint au côté de la rousse du jour pour entonner à son tour le credo puis suivre le déroulement des opérations fin du mariage et répondre au Vidame.

Oui nous Jades, jurons d'être présente pour les époux dans les moments de joie comme dans les moments difficile tout en les guidant sur le chemin de la foy.