"Promenons nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas..."
Et voila une jeune garçon, qui loin des soucis de la vie nobiliaire retrouver son âme d'enfant...Il pouvait ici, loin des yeux de tous, chantonner, courir, sans craindre de passer pour un enfant, lui qui chaque jours luttait pour qu'on le reconnaisse comme un homme, un vrais, avec des poils au menton et une vrais voix de stentor....Bien loin du blondinet orgueilleux, narcissique, et hautain qu'il était...
Plus loin, sous l'ombre des grand chaines, et en haut du plus haut trônait une fière cabane, construite à l'huile de coude, à la sueur...Des valets.
Sourire du jeune baron d'Ittre, il se débarrasse de sa cape malgré le froid hivernal, et s'attelle à l'escalade de l'échelle faite de planche de bois clouée au tronc...
Arrivé en haut, reprenant son souffle, le voila qui embrasse la vue, laissant ses pupilles admirée le paysage qu'offre Dunois, sous la lumière du soleil de Novembre...
Tournant les talons, il entre et admire la décoration simple, mais confortable, de bon gout...S'affalant sur un amas de coussin, il ferme les yeux...
Pensée....D'une mère qui n'allait pas au mieux, qui souffrait d'un grossesse difficile, mais qui luttait, jusque quand?
Pensée...D'un père qu'il n'avait pas connus, mais dont il portait le nom avec fierté..Honneur...Du moins il l'espérait...
Pensée...D'une soeur maintenant mariée, loin, absente, qui ne semblait plus ne faire cas de lui...
Pensée...D'une nounou qui virait chèvre, si belle, mais si fragile...Nounou tant adorée...Aimée..?
Soupire, le jeune Vaisneau admire le plafond, il pouvait ici méditer, se noyer dans ses soucis, sans limites, laisser tombé les facades...
Oui il était fier, dur...Oui rien ne le touchait, du moi rien ne semblait le toucher...Certes il faillirait pas à son nom, certes il continuerait sur sa lancé, mais jamais, grand dieux, il ne pourrait digérer tout ce qui lui arrivait...La solitude, l'amertume...Enguerrand vivait, vivrait, mais évoluerait, qu'on se le dise...
Et deux mirettes azures qui se ferment sous la fatigue, et un enfant qui se recroqueville sur lui même, calme, en paix...Un ange...
Et un enfant qui dort, pour au moins quelques heures, loin de tout...de la souffrance à venir, de la souffrance passé...