La journée touchait à sa fin et le domaine de Sully s'endormait paisiblement en cette fin de journée hivernale. Les serviteurs vaquaient à leurs occupations à l'intérieur du château, sous les regards soucieux d'un entendant qui avait la charge, depuis presque toujours, la gestion des lieux.
Tout à coup, le son d'un cor résonna dans le silence, tirant chacun de sa torpeur. Le vacarme provenant de l'entrée du domaine annonçait certainement l'arrivée d'un personnage d'importance. Quelle ne fut pas la surprise des Sullylois de voir s'arrêter devant le perron de la demeure une voiture armoriée des armes de Chéroy ! Voilà bien longtemps que le Suzerain n’avait pas mis les pieds, depuis une éternité même, préférant sa demeure dans son duché de Dunois. Aussi c’était avec impatience que les serviteurs attendant la sortie de leur maître. Quel fur leur aire d’étonnement profond lorsqu’ils découvrirent, au lieux de leur illustre seigneur, un jeune homme, magnifiquement vêtus, poser pied à terre.
Alors qu'ils s'intérogeait sur l'identité du nobliau, il arrivait, juste après, un train de chariots et de bagages qui comprenait dix voitures lourdement chargées de malles, de meubles et d'objets parfaitement inutile pour toute autre personne moins matérialiste que le Sublime.
Baptistin s’avança d’un pas élégant vers ses nouveaux sujets et leur annonça qu’il était le nouveau Baron de Sully-sur-loire, et qu’ils avaient l’immense honneur de pouvoir servire désormais le fils de l’illustre Fauville le père. Après quoi, il s’engouffra dans sa nouvelle demeure, heureux d’avoir enfin un chez lui, ou il était le maître, suivit de l'intendant déçu qu'il savait que le temps ou il commandait était terminé.