Duel d'exhibition d'ouverture du tournoi

L'ôte ayant proposé un duel d'exhibition entre lui et un vassal comme ouverture du tournoi, il prit donc la place pour faire son annonce.

Oyez Oyez!!
Gentes Dames et Nobles seigneurs,
Pour ouvrir ce tournoi, votre ôte, va effectuer devant vous un duel d'exhibition avec l'un de ses vassales, je vous annonce donc :

Citation :

Messire Godefroy de Amaury de Malfète, Seigneur de Sennely affrontera Alexandre de Chéroy, Duc de Chéroy et du Dunois, Baron de Sully, Seigneur de Saint Firmin et d'Allanche

En entendant l'annonce du chevaucheur ès Joutes, elle put réprimer un gloussement. Tout de même ! Le pauvre ! Avait-il donc fait une chose de mal pour se retrouver face à oncle Alexandre ? A moins qu'il fasse ça pour se la péter et être sur de remporter le tournoi. Ou alors il veut finalement octroyer la seigneurie à quelqu'un d'autre et que pour le coup tuer le premier cela ferait moins de paperasse à régler. Imaginons que ce soit le Duc du Chéroy qui se retrouve à mordre la poussière...Aaah ce serait amusant ! Cela dit...ou pas.

Quasi sautillant d'un pied sur l'autre, la rousse attendait impatiemment le début du tournoi et comme elle commençait à avoir faim elle appela un des valet de la mesnie qui se trouvait non loin delà,

-Ohé toi là-bas !
-a votre service damoiselle, que désirez vous ?
-Soyez adorable, allez me chercher de la tarte tatin !
-mais je...

Voyant l'air interloqué que prenait le valet, elle lui tapota le haut du crâne avant de répondre d'un ton enjoué:

-Tututut à ma guise !

Observant les alentours elle s’aperçut qu'elle avait perdu le blond, mais où donc était-il parti se fourrer ? Les mains en porte voix elle se mit à l'appeler

-Arthuuuuuuur ?

Elle s'était lancer à sa recherche et n'omettait aucune possibilité pour retrouver sa trace. Elle fit le tour de chaque arbre, souleva chaque feuille et pomme de pin qu'elle rencontrait dans sa quête, eut même l'idée de regarder dans les tribunes mais toujours pas de blond. Héhé ça me fera plus de tarte pour moi !


Morgaaaaneeeeennnnnnn ! Belle amie pourquoi cries tu ainsi mon nom ? Te manquerais-je par hasard ?

Elle retourna vivement en direction de la voix qu'elle savait reconnaître entre mille, ah zut je vais devoir partager...
Ses joues virèrent au rouge pivoine quand il fit allusion à sa beauté, elle était loin d'être indifférente aux compliments du garçon et crut bien s'évanouir. Si elle parvint à rester consciente les couleurs de son visage reprirent une teinte bien pâle observant soudainement les alentours pour vérifier qu'on ne l'entendait pas et lorsqu'elle reprit assez de tonicité pour réagir elle plaqua sa main sur la bouche du blond et de l'autre l’entraîna derrière les arbres avant de relâcher son étreinte et de l'observer plutôt inquiète,

-Tu es fou ! Dis-moi que tu n'as pas bu ? Et oui je m'inquiétait de ne plus te voir dans les parages ! D'une parce que tu es incontrôlable, imagine un peu que l'on t'entende je ne voudrais vraiment pas que l'on m'interdise de te revoir, certes rien ne m'en empêchera vraiment...et puis oui ça me manque quand tu n'es pas là. Et même si tu me compare plus ou moins a un gros roux je ne t'en veux pas, le compliment me touche...beaucoup.


Elle sourit avant de lui glisser un baiser sur la joue pour la deuxième fois depuis Paris

-Tu me promet que tu essayeras d'être un peu plus discret ?

L'idée était séduisante mais elle ne se laisserait pas attraper si facilement et que ce soit eux ou lui il faudrait qu'ils utilisent la ruse.

Elles'approcha encore pour lui glisser à l'oreille : Tu te souviens de ce que tu m'avait dit à propos des moitiés qui se cherchent, finalement je la trouve de moins en moins trash et même plutôt intéressante.

L'étincelle dans ses yeux en disait long sur sa pensée, attrape-moi si tu peux. Elle rit de bonne humeur et lui adressa un clin d'oeuil taquin en se rapprochant de la lice où aurait lieu le combat. Le valet a qui elle avait commandé la fameuse tarte choisit son moment pour revenir la pâtisserie encore fumante à peine sortie du four. D'un signe du menton elle désigna le sol préférant la pelouse aux places assises pourtant prévus pour les spectateurs. Elle fit signe au morfal à Arthur de venir la rejoindre à ses cotés et lorsqu'elle abaissa la main pour se saisir d'une part...Ouaaaaaaaaaiilleuuuuh , pour apaiser la douleur elle souffla à plein poumon sur son pauvre doigt, c'est que ca se laisse pas faire une tarte ! Une minute d’inattention et c'est le drame. La mine boudeuse elle observait son doigt gonflé et rougis, pourquoi fallait-il toujours qu'il lui arrive une bricole quand elle croisait son regard ? Son regard glissa inexorablement vers la tête blonde avant de secouer ses boucles rousses, garde la tête sur les épaules morganenn !

-Aaaaaaaaah, Au contact de l'eau froide sur sa brûlure elle laissa échapper un long soupir de soulagement, elle se délecta quelques instant de ce bien-être immédiat avant de retirer sa main du seau. Elle releva ensuite la tête et gratifia son "sauveur" d'un regard reconnaissant et profita de l'occasion pour s'attarder un peu sur les traits de son visage comme si elle ne voulait jamais oublier cette image. Soudain elle s'aperçue qu'il lui tenait toujours la main et elle...

-Que c'est meugnooon !
-On t'a pas sonné la voix que je sache !
-Bon bon bon moi je dis ça de je dis rien...N'empêche que...
-Ouste !

La voix enfin partie, une idée émergea peu à peu dans son esprit. Son sourire s'étira en coin tandis que ses yeux allait du seau à Arthur. Profitant de l’instant où il la regardait en souriant elle replongea sa main dans l'eau pour l'éclabousser en riant. Après lui avoir envoyé encore un peu d'eau elle se recula de quelques pas prête à esquiver en cas de riposte.

Oh non pas ça ! C'est pas du jeu ! pouce !

- Aaaaaaaaaah !

Le réflexe n'avait pas été assez rapide, a peine eut-elle le temps de réaliser ce qu'il allait faire et...Le contact de l'eau glacée contre sa peau lui arracha un cri de stupeur, mais quelle mouche l'avait donc piqué ? Elle ne lui avait lancé que quelques gouttes et à présent elle se retrouvait dégoulinante d'eau de la tête aux pieds,

-Hey ! je me suis seulement brûlée le doigt ! Et je l'ai déjà pris mon bain !

Elle était dans un bien pitoyable état ses vêtements lui collaient à la peau, le vent froid d'octobre la cisaillait et n'ayant pas de manteau ni de fourrure à se mettre sur le dos son corps tout entier tremblait comme une feuille. Morganenn lui adressa un regard interrogateur et si elle ne ressentais pas quelque intérêt poussé pour sa personne elle lui aurait flanqué une baffe magistrale. Mais elle se contenta de rester plantée là à claquer des dents,

-A-a-arthur j-j-j'ai trrrès f-froid ai-aide-e moi

Elle leva les yeux aux ciel avant d'être secouée par un rire nerveux, elle se sentait ridicule dans ses vêtements trempés qui la collait comme une seconde peau et ses longs cheveux ruisselants,

-Tu te moques ! Attends un peu voir toi si je trouve un seau sur mon chemin !

Malgré tout l'idée de lancer une nouvelle mode n'était pas si mauvaise...Elle pourrait profiter du fait qu'elle soit créatrice dans l'un des ateliers les plus fameux pour lancer une nouvelle collection Automne spéciale jour de pluie, juste par pur plaisir de balancer des seaux d'eau sur les mannequins et égéries. C'est sur ça aurait un effet très relaxant.

Le contact chaud avec le mentel qu'il déposait délicatement sur ses épaules la tira de ses pensée et elle le remercia, un peu gênée car c'était lui qui allait avoir froid à présent. A la suggestion du blond son esprit s'éclaira ! Mais oui ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Une damoiselle qui se respecte emportait toujours avec elle quelques tenues de rechanges. Elle lui aurait bien donné une bise une seconde fois mais elle se dit qu'il n'apprécierait peut être pas d'être trempé, quoique elle tiendrait peut être sa vengeance avec ce subterfuge !

-Attends moi là d'accord ? Je vais aller me changer, je ne serais pas longue.

Ni une ni deux elle s'empressa de rejoindre le campement où se trouvait justement sa voiture et ses chevaux, à l’intérieur il y avait une grosse malle contenant son nécessaire de toilette et quelques étoffes. Prenant soin de bien fermer la porte et de tirer les rideau elle se dévêtis de ses vêtements trempés et enfila une autre robe d'or et de gueule de sa propre création.

Bien que ses cheveux ne purent sécher elle se sentie mieux et rejoignit Arthur qui devait avoir froid sans sa cape et son mantel à présent. Elle s'approcha discrètement tandis qu'il avait le dos tourné et déposa sur ses épaules ses vêtements. Et elle se repositionna devant lui dans un pas de danse, tourbillonnant sur elle-même pour faire virevolter le tissus,

-Tadaaa ! Tu aimes ma nouvelle tenue ?

Comment ça ç'peut aller ?couturier plus sensé ? Elle avait posé les mains sur ses hanches, son nez s'était retroussé de mécontentement, une tempête s'annonçait, inévitable. A vrai dire elle s'y attendait un peu à celle là, les garçons ne comprenaient pas grand chose dans la manière de s'habiller. Un petit briefing s'impose, on ne plaisante pas avec ça !

-Tout d'abord je n'ai pas les épaules découvertes puisque j'ai un col de fourrure, ensuite la robe est principalement constituée de velours et enfin cette tenue est de saison il ne fait ni trop froid ni trop chaud seulement je ne pouvais pas prévoir que je recevrais un seau d'eau sur la figure !

Sa dernière réplique, très loin de l'apaiser eut pour ainsi dire l'effet contraire. Ainsi donc il se jouait d'elle, il savait pertinemment qu'elle s’énerverait et cela semblait l'amuser, et à en croire ses dernières paroles il aimait cela parce qu’il la trouvait belle ! Le caractère enflammé de l'occitane reprit le dessus sur son naturel mutin et malicieux.

-esquinada amb cauquilha vuèja* ! molenc **!

A cet instant présent la flamboyante fulminait réellement et envisagea l'espace d'un instant lui envoyer une part de tarte dans la figure, sauf qu'elle était trop chaude pour qu’elle s'en saisisse et qu'elle avait faim. Alors pour se calmer elle grimpa sur une branche de l'arbre le plus proche et s'y assit en croisant les bras prenant soin d'éviter son regard pour ne pas s'attendrir ce qui lui demandait pas mal d'effort.



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* crustacé avec une coquille vide
**mollusque

c'est ma période coquillage et crustacé

Il attendit que tout le monde prennent place et soit prêt pour le spectacle, pas besoin d’annonce de l’hôte qui l’avait fait avant.
Il jeta un œil à l’assemblée

Oyez Oyez!!
Gentes Dames et Nobles seigneurs,
Je vous demanderez toute votre attention, votre ôtes souhaite vous offrir un spectacle d’avant tournoi en effectuant une passe avec un de ses vassaux.

Citation :

Que s’avancent en Lice, Messire Godefroy de Amaury de Malfète, Seigneur de Sennely et Alexandre de Chéroy, Duc de Chéroy et du Dunois, Baron de Sully, Seigneur de Saint Firmin et d'Allanche



Première lance…
Les jouteurs se mettent en place se concentre et font signe qu’ils sont prêt, le signal est donné. Les chevaux partent au galop, les jouteurs ajustent leur lance et c’est le choc, seul le Seigneur touche son adversaire et brise sa lance.

Deuxième lance…
Chevaux en attente, concentration des deux jouteurs, suivit d’un signal de départ. Les lances s’abaissent, ils se rapprochent de la zone de touches. Encore une fois le Seigneur touche et brise sa lance, mais le Duc fait de même, un petit exercice de maintien en selle réussit par les deux jouteurs.

Troisième lance…
Un changement de lance, un petit de concentration, beaucoup de touche un beau spectacle comme on pouvait s’y attendre, les heaumes s’abaissent et les voilà parti au signal, a vive allure, le choc va être violent et se fut le cas, les deux jouteurs touchent et brisent leur lance, le Seigneur et quasiment coucher sur son cheval dût au choc mais s’accroche, le Duc réussit également de justesse à rester en selle.

Godefroy de Amaury de Malfète est déclaré vainqueur par 3 touche à 2.

Vous pouvez les applaudir pour le beau spectacle qu’ils nous ont donné, je les laisse récupérer et prendre place avant d’effectuer les annonces des éliminatoires.

Alexandre se savait mauvais jouteur. Même très mauvais jouteur. Alors s'en sortir, même face à un novice par un combat 3-2, c'était à la limite une grande victoire pour lui.

Le jeune Duc alla à la rencontre du héraut :


Messire, je vous remercie pour m'avoir permis de jouter. Ce match m'a permis de reprendre un peu plus confiance en moi. bien que ce soit une défaite, pour moi, c'est déjà une belle progression. Car il ne s'agit plus de défaite cuisante comme j'ai pu le vivre précédemment.

Un haussement de sourcil et elle redesendit de son perchoir s'approchant de lui à pas lent jusqu'à arriver à sa hauteur et...*Paf* elle lui donne une tapette derrière le crâne l'observant tout d'abord avec une mine effarouchée. Non mais franchement vingt écuus seulement ?! Elle allait finir par l'etriper et l'empailler pour mettre dans son salon comme ça elle le verait plus souvent et il ne pourrait plus la mettre en rogne pour son manque cruel de delicatesse. Double avantage. Mais chassez le naturel il revient au galop et elle rit en levant les yeux au ciel...Mais c'est pas pourtant qu'elle ne lui fera pas revoir son prix à la hausse !

Elle porta son attention sur la lice le duel venait de commencer,

- Vas-y oncle Alexandre ! T'es le plus fort !

Sa lance se brise, il est touché...

- aie Fais attention quand même !

Le match est serré entre les deux homme l'espoir est toujours permit...

- Oula !

Les deux hommes vacillent elle plonge sa tête dans ses mains...ouf il n'est pas tombé ! Bien qu'il est perdu il n'avais pas à rougir car le combat fut beau.
Aaah toute ces emotions ça creuse !

- Bon on se la mange cette tarte ?

Et elle se dirigea vers l'endroit où la tarte était posé et prit une part qu'elle proposa au blond avant de croquer dans une autre.

- hmmm ché pas mal !

Quel tête à claque je vous jure ! Pour réfréner ses pulsions meurtrières elle s'imagina le pendre par les pieds à cet arbre juste ici et le torturer avec une plume d'oie car oui elle savait en connaissance de cause que se tordre de rire la tête en bas c'était douloureux. Ou alors effectivement elle aurait peut-être dû cuisiner ce qui pouvait aussi devenir douloureux d'une certaine manière. Mais elle se contenta de croiser les bras et de lui tirer la langue.

Pour la suite du programme elle hésitait car finalement le duel d'exhibition s'était déroulé a peu près en même temps que le tournoi officiel alors le temps qu'ils se déplacent ils pouvaient espérer assister à la demi finale, sauf que comme le combat allait être imminent il valait certainement mieux de se diriger vers la lice où se déroulerait la finale afin d'être aux premières loges. Finalement après réflexion elle lui proposa son plan,

-Je propose que nous allions voir la demi finale puisque les éliminatoires et les quarts sont déjà passés après je pense qu'il ne faudra pas traîner pour assister à la finale ! Je me demande quels seront les concurrents en lice !

Godefroy reprenait ses esprits. Aristote ! Quel choc ! à la dernière joute, la lance du Duc ripa de son écu et frappa la tête de Godefroy avant de se briser.

Il resta étourdi un instant, toujours en selle, le cheval errant sur la lice. Puis un terrible mal de tête le tenailla. Il retira avec peine son heaume déformé, le lacha au sol et se dirigea vers Alexandre.

Beau combat votre grasce !

La douleur se faisait lancinante. Ses yeux se troublaient. Il trouva encore la force de se diriger vers son épouse Dame Léanore et de lever ce qui restait de sa lance. Puis il sortit de la lice, descendit de cheval avec peine et s'effondra inanimé, devant la tente des combattants.